L’histoire du Vidourle reste indissociable de ses célèbres crues historiques ou Vidourlades. Ces dernières sont le résultat du phénomène cévenol qui caractérise bien le climat méditerranéen. Billet sur ses impressionnantes crues qui ont tristement marqué l’histoire de la région.
Des précipitations sévères
Les régions méditerranéennes sont habituées à ce type d’évènements. Le plus souvent pendant l’automne, de grandes quantités d’eau sont susceptibles de s’abattre en seulement quelques heures et créer de véritables torrents. Dans la région du Vidourle, ces crues peuvent engendrer des évènements plus malheureux comme des noyades, la dégradation des digues (de routes et de ponts), les inondations et la destruction des réseaux d’assainissement.
Les dégâts occasionnés par les crues sont plus importants lorsque des activités humaines ont cours dans le lit majeur du bassin. Lorsqu’elles sont très rares, les crues sont appelées centennales, c’est-à-dire qu’elles n’ont que 1 possibilité sur 100 de se produire chaque année. Malgré cela, de nombreuses observations sont venues démontrer la possibilité pour le Vidourle de connaître plusieurs crues au cours d’un même siècle.
Vidourlades historiques
Les Vidourlades qui sont restées dans les mémoires des habitants de la région jusqu’à ce jour sont celles survenues en 1907, 1933, 1958 et 2002. Des dates plus récentes peuvent être retenues pour des crues d’une ampleur moindre que les quatre précédentes à savoir : septembre 1994, décembre 1995, octobre 1996 et octobre 2001.
La vidourlade de 2002 est sans conteste la plus mémorable de toutes. De grandes quantités d’eau ont submergé les barrages ecrêteurs et plongé Sommières sous plus de 4 mètres d’eau, sans oublier les dégâts matériels considérables chiffrés à plusieurs millions d’euros. Dans son cours inférieur, le débit infernal (2300 m3/s) du Vidourle n’a laissé aucune chance aux communes de Marsillargues, Aimargues et Lunel. Elles se sont retrouvées en but à la colère des eaux du fleuve.